Les Bâtiments coloniaux



Introduction :

Introduction :

La chute de l’empire khmer a lieu en 1431 face aux attaques siamoises. Le dernier roi d’Angkor Ponhea Yat va s’exiler à Chaktomuk (Phnom Penh).
Mais à la suite des attaques continuelles des Siamois et des Chams, le royaume du Cambodge va être balloté pendant 400 ans face à ses deux suzerains et perdre au fur et à mesure des territoires. De plus, la capitale se déplace également souvent : Srey Santhor, Chaktomuk (Phnom Penh), Lovek puis Oudong.


Au XVIIeme siècle, des jésuites français dont Alexandre de Rhodes sont au DaViet (Vietnam), même si des missionnaires portugais et espagnols étaient déjà présents à Tourane (Da Nang). Alexandre de Rhodes va romaniser la langue vietnamienne en 1627.


La France commence à s'intéresser à l'Asie, à créer des colonies et à ouvrir un espace colonial sur ce continent surtout à partir du règne de Louis XIV, vers 1650. Au départ, il s'agit surtout de contrer le monopole du commerce des hollandais. Par exemple, en 1673 à Pondichéry est créée la compagnie des Indes.






Au XVIIIeme siecle, après la défaite de la France après la guerre de Sept Ans, qui se déroule de 1756 à 1763, la France perd son premier des terres canadiennes et des comptoirs indiens. La France sous Louis XVI envisage de rebondir au port de Tourane en pays d’Annam avec le Traité de Versailles en 1787. Cependant Necker ne trouve pas le financement, les caisses sont vides on sait ce qu’il va se passer en 1789 …

Sous la révolution française et sous Napoléon 1er, les affaires internes étaient assez complexes pour ne pas avoir le temps de s'occuper des colonies. D'ailleurs Napoléon 1er va même vendre la Louisiane aux Etats Unis.
Ensuite il ne se passe rien aussi sous Louis XVIII.


Au XIXème siècle, le Royaume du Cambodge, vassal du Siam (Thaïlande)​, vit sous la suzeraineté du Royaume de Rattanakosin, qui l'a amputé de ses provinces occidentales, annexant notamment Angkor.

L'influence de l'empire d'Annam (Vietnam) est également très importante, et menace le pays de dépècement suite à la guerre de 1813-1845 et la perte du Kampuchea Krom.

En novembre 1853, le roi khmer Ang Duong témoigne à l'empereur Napoléon III du second Empire (neveu de Napoléon 1er) son amitié et lui demande aide et assistance pour défendre son Royaume. Il demande aussi de récupérer le Kampuchea Krom pris par les Vietnamiens.

Mais Napoléon III ne répondit pas à ce message. La France à cette date n'est pas encore intéressée de s'implanter au Vietnam et s'est concentrée sur l'Algérie, la France cherche tout juste à défendre ses missionnaires chrétiens notamment à Tourane (Da Nang).

En 1858, la France change d'avis pour venir au Vietnam à cause d'une triple pression religieuse, militaire et commerciale.

Les milieux catholiques continuent de demander à Napoléon III de porter secours aux missionnaires et aux chrétiens.

Les militaires demandent une expansion en Asie pour rivaliser avec les anglais déjà installés à Hong Kong (première guerre de l'opium) et à Singapour. 

Les milieux économiques, et notamment l'industrie lyonnaise du textile qui cherche de nouvelles sources d'approvisionnement en Asie, souhaitent pour leur part rattraper l'important retard pris par la France sur le Royaume-Uni.

De plus la France vient de terminer avec avec les anglais et les Etats Unis la seconde guerre de l'opium en 1860 contre la Chine, cette dernière est affaiblie et ne pourra pas porter secours à son vassal Annam. La France envahit le sud du Vietnam et en 1862 avec le traité de Saigon la Cochinchine devient française.


Ang Duong meurt en 1860 et son fils Norodom 1er monte sur le trône, il cherche un moyen pour sortir de l'étau formé par ses deux voisins et réussit en 1863 à ce que la France aide le Cambodge à garder ses territoires face à la Thaïlande et au Vietnam avec la mise en place d’un Protectorat. La capitale fut déplacée de Oudong à Phnom Penh et la construction du palais royal débuta. 

Avec ce traité, le Cambodge ne peut avoir aucune relation avec une puissance étrangère sans l'accord de la France. Les sujets français obtiennent le droit de libre circulation, de posséder des terres, d'être jugés par un tribunal mixte. Un résident général s'installe dans la capitale Phnom-Penh. Autre objectif pour la France de Napoléon III : empêcher les Anglais, déjà soupçonnés de contrôler le Siam voisin, de s'installer dans la région.



À partir de 1864, une administration indirecte du pays par la France se met en place. 

Le Siam reconnaît le protectorat français par un traité en 1867, en échange de la confirmation de ses droits sur les provinces de Battambang et d'Angkor, ainsi que la promesse de la France de ne pas annexer le Cambodge.

Entre 1885 et 1886, une révolte a lieu avec certaines personnes de la branche royale Norodom : elle est implacablement réprimée par le pouvoir français (IIIème république). Le Cambodge, désormais une colonie de fait, est intégré de force à l'Indochine française en 1887.

La France entame une politique de grands travaux au Cambodge, creusant des canaux et construisant des quais pour la navigation. Malgré ces efforts et ce contrôle politique renforcé, les Français doivent gérer un protectorat à l'économie stagnante, qui ne connaît qu'un développement médiocre.

À la mort de Norodom Ier en 1904, la couronne revient à son frère Sisowath plutôt qu'à ses fils. La branche de Sisowath est en effet estimée plus coopérative que les descendants directs de Norodom.

Plusieurs traités, passés par la France avec le Siam, permettent au Cambodge de récupérer les provinces annexées par son ancien suzerain : les traités de 1902 et 1904 lui rétrocèdent les provinces de Melouprey et du Bassac ; celui de 1907 lui permettent de récupérer celles de Battambang, Siem Reap et Banteay Mean Chey.

Les Français améliorent la collecte des taxes, mais font peu de choses pour changer les structures sociales, demeurées centrées sur le village. Malgré les nombreuses insuffisances structurelles de l'administration et de l'économie du pays, qui demeure déficitaire et en partie soutenue par celle de la Cochinchine voisine, la France parvient à apporter une relative richesse au protectorat, par les importations des cultures de l'hévéa et du coton.

L’industrie demeure rudimentaire et centrée sur le traitement des matières premières comme le caoutchouc.

Au Cambodge comme au Laos, les Français délèguent une partie des tâches à des fonctionnaires Viêt, dont la présence entraîne parfois le ressentiment des autochtones, qui se voient privés d'une possibilité d'ascension sociale.

Pour développer l’infrastructure économique, l’administration coloniale construit un certain nombre de routes et de lignes de chemin de fer, notamment celle reliant Phnom Penh à la frontière thaïlandaise. Les plantations d’hévéa et de maïs se développent et les provinces fertiles de Battambang et Siem Reap deviennent des greniers à riz de l’Indochine. Les années 1920 sont prospères grâce à la demande extérieure, mais la Grande Dépression vient freiner l’expansion économique du Cambodge. À la mort du roi, en 1927, la couronne revient à son fils Sisowath Monivong.

Le nationalisme khmer, si ses militants multiplient les interventions publiques et les débats sur le colonialisme, reste cependant d'une audience relativement faible, limitée en tout cas aux cercles intellectuels et aux milieux religieux. La mouvance khmère Issarak, plus virulente et envisageant une action violente pour obtenir l'indépendance, apparaît en 1940 à Bangkok.

En avril 1941, le roi Sisowath Monivong, miné par les préoccupations face aux impérialismes japonais et thaïlandais, meurt à l'âge de soixante-cinq ans. L'un de ses fils, le prince Sisowath Monireth, apparaît comme le successeur le plus probable au sein de la très nombreuse famille royale. Mais le gouverneur général Jean Decoux, chargé de superviser la succession au trône, préfère faire accéder au trône un petit-fils de Monivong et neveu de Monireth, le prince Norodom Sihanouk, alors âgé de dix-huit ans et jugé plus facilement malléable.

En 1945 à la fin de la seconde guerre mondiale, les Japonais poussent à l'indépendance des composantes de l'Indochine française, en vue de susciter de nouveaux États souverains membres de la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.

En novembre 1949, le système de protectorat laisse la place à un statut d'État associé de l'Union française, toujours au sein de la Fédération indochinoise. 

En 1953, pendant la guerre d'Indochine, le roi Norodom Sihanouk proclame l'indépendance du pays, que les accords de Genève réaffirment l'année suivante.



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La péninsule indochinoise résonne comme l’une des pièces maîtresses de l’empire colonial français. Menée par la politique coloniale de Napoléon III sous le second empire, c’est dès la moitié du XIXème siècle que la France annexe l’Indochine.

C’est donc l’ensemble de la région qui foisonne de vestiges de cette époque caractérisée par un style architectural unique. Dans de grandes villes comme dans de petits villages plus reculés, ces bâtiments d’un genre à part, vous touchent par l’imagerie pittoresque qui s’en dégage. Ces villas et bâtiments administratifs d’un temps révolu fascinent par l’audacieuse créativité de leurs architectes. Des façades jaunes ocre à colonnades, aux carrelages aux motifs floraux et jusqu’à la construction d’édifices de conception Art Déco ou Néoclassique, le Cambodge fut l’objet d’expérimentations architecturales les plus variées.


Considérée comme la "perle de l'Extrême Orient" durant le protectorat français, Phnom Penh, la capitale du Cambodge possède encore aujourd'hui un patrimoine architectural colonial remarquable. De nombreuses anciennes demeures coloniales sont disséminées au quatre coins de la capitale et les pièces maîtresses de l'architecture coloniale qui donnent un charme indéniable à cette ville attachante.



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