Introduction :
Introduction :
La chute de l’empire khmer a lieu en 1431 face aux attaques siamoises. Le dernier roi d’Angkor Ponhea Yat va s’exiler à Chaktomuk (Phnom Penh).
Mais à la suite des attaques continuelles des Siamois et des Chams, le royaume du Cambodge va être balloté pendant 400 ans face à ses deux suzerains et perdre au fur et à mesure des territoires. De plus, la capitale se déplace également souvent : Srey Santhor, Chaktomuk (Phnom Penh), Lovek puis Oudong.
Au XVIIeme siècle, des jésuites français dont Alexandre de Rhodes sont au DaViet (Vietnam), même si des missionnaires portugais et espagnols étaient déjà présents à Tourane (Da Nang). Alexandre de Rhodes va romaniser la langue vietnamienne en 1627.
La France commence à s'intéresser à l'Asie, à créer des colonies et à ouvrir un espace colonial sur ce continent surtout à partir du règne de Louis XIV, vers 1650. Au départ, il s'agit surtout de contrer le monopole du commerce des hollandais. Par exemple, en 1673 à Pondichéry est créée la compagnie des Indes.
Au XVIIIeme siecle, après la défaite de la France après la guerre de Sept Ans, qui se déroule de 1756 à 1763, la France perd son premier des terres canadiennes et des comptoirs indiens. La France sous Louis XVI envisage de rebondir au port de Tourane en pays d’Annam avec le Traité de Versailles en 1787. Cependant Necker ne trouve pas le financement, les caisses sont vides on sait ce qu’il va se passer en 1789 …
Sous la révolution française et sous Napoléon 1er, les affaires internes étaient assez complexes pour ne pas avoir le temps de s'occuper des colonies. D'ailleurs Napoléon 1er va même vendre la Louisiane aux Etats Unis.
Ensuite il ne se passe rien aussi sous Louis XVIII.
Au XIXème siècle, le Royaume du Cambodge, vassal du Siam (Thaïlande), vit sous la suzeraineté du Royaume de Rattanakosin, qui l'a amputé de ses provinces occidentales, annexant notamment Angkor.
L'influence de l'empire d'Annam (Vietnam) est également très importante, et menace le pays de dépècement suite à la guerre de 1813-1845 et la perte du Kampuchea Krom.
En novembre 1853, le roi khmer Ang Duong témoigne à l'empereur Napoléon III du second Empire (neveu de Napoléon 1er) son amitié et lui demande aide et assistance pour défendre son Royaume. Il demande aussi de récupérer le Kampuchea Krom pris par les Vietnamiens.
Mais Napoléon III ne répondit pas à ce message. La France à cette date n'est pas encore intéressée de s'implanter au Vietnam et s'est concentrée sur l'Algérie, la France cherche tout juste à défendre ses missionnaires chrétiens notamment à Tourane (Da Nang).
En 1858, la France change d'avis pour venir au Vietnam à cause d'une triple pression religieuse, militaire et commerciale.
Les milieux catholiques continuent de demander à Napoléon III de porter secours aux missionnaires et aux chrétiens.
Les militaires demandent une expansion en Asie pour rivaliser avec les anglais déjà installés à Hong Kong (première guerre de l'opium) et à Singapour.
Les milieux économiques, et notamment l'industrie lyonnaise du textile qui cherche de nouvelles sources d'approvisionnement en Asie, souhaitent pour leur part rattraper l'important retard pris par la France sur le Royaume-Uni.
De plus la France vient de terminer avec avec les anglais et les Etats Unis la seconde guerre de l'opium en 1860 contre la Chine, cette dernière est affaiblie et ne pourra pas porter secours à son vassal Annam. La France envahit le sud du Vietnam et en 1862 avec le traité de Saigon la Cochinchine devient française.
Ang Duong meurt en 1860 et son fils Norodom 1er monte sur le trône, il cherche un moyen pour sortir de l'étau formé par ses deux voisins et réussit en 1863 à ce que la France aide le Cambodge à garder ses territoires face à la Thaïlande et au Vietnam avec la mise en place d’un Protectorat. La capitale fut déplacée de Oudong à Phnom Penh et la construction du palais royal débuta.
Avec ce traité, le Cambodge ne peut avoir aucune relation avec une puissance étrangère sans l'accord de la France. Les sujets français obtiennent le droit de libre circulation, de posséder des terres, d'être jugés par un tribunal mixte. Un résident général s'installe dans la capitale Phnom-Penh. Autre objectif pour la France de Napoléon III : empêcher les Anglais, déjà soupçonnés de contrôler le Siam voisin, de s'installer dans la région.
À partir de 1864, une administration indirecte du pays par la France se met en place.
Le Siam reconnaît le protectorat français par un traité en 1867, en échange de la confirmation de ses droits sur les provinces de Battambang et d'Angkor, ainsi que la promesse de la France de ne pas annexer le Cambodge.
Entre 1885 et 1886, une révolte a lieu avec certaines personnes de la branche royale Norodom : elle est implacablement réprimée par le pouvoir français (IIIème république). Le Cambodge, désormais une colonie de fait, est intégré de force à l'Indochine française en 1887.
La France entame une politique de grands travaux au Cambodge, creusant des canaux et construisant des quais pour la navigation. Malgré ces efforts et ce contrôle politique renforcé, les Français doivent gérer un protectorat à l'économie stagnante, qui ne connaît qu'un développement médiocre.
À la mort de Norodom Ier en 1904, la couronne revient à son frère Sisowath plutôt qu'à ses fils. La branche de Sisowath est en effet estimée plus coopérative que les descendants directs de Norodom.
Plusieurs traités, passés par la France avec le Siam, permettent au Cambodge de récupérer les provinces annexées par son ancien suzerain : les traités de 1902 et 1904 lui rétrocèdent les provinces de Melouprey et du Bassac ; celui de 1907 lui permettent de récupérer celles de Battambang, Siem Reap et Banteay Mean Chey.
Les Français améliorent la collecte des taxes, mais font peu de choses pour changer les structures sociales, demeurées centrées sur le village. Malgré les nombreuses insuffisances structurelles de l'administration et de l'économie du pays, qui demeure déficitaire et en partie soutenue par celle de la Cochinchine voisine, la France parvient à apporter une relative richesse au protectorat, par les importations des cultures de l'hévéa et du coton.
L’industrie demeure rudimentaire et centrée sur le traitement des matières premières comme le caoutchouc.
Au Cambodge comme au Laos, les Français délèguent une partie des tâches à des fonctionnaires Viêt, dont la présence entraîne parfois le ressentiment des autochtones, qui se voient privés d'une possibilité d'ascension sociale.
Pour développer l’infrastructure économique, l’administration coloniale construit un certain nombre de routes et de lignes de chemin de fer, notamment celle reliant Phnom Penh à la frontière thaïlandaise. Les plantations d’hévéa et de maïs se développent et les provinces fertiles de Battambang et Siem Reap deviennent des greniers à riz de l’Indochine. Les années 1920 sont prospères grâce à la demande extérieure, mais la Grande Dépression vient freiner l’expansion économique du Cambodge. À la mort du roi, en 1927, la couronne revient à son fils Sisowath Monivong.
Le nationalisme khmer, si ses militants multiplient les interventions publiques et les débats sur le colonialisme, reste cependant d'une audience relativement faible, limitée en tout cas aux cercles intellectuels et aux milieux religieux. La mouvance khmère Issarak, plus virulente et envisageant une action violente pour obtenir l'indépendance, apparaît en 1940 à Bangkok.
En avril 1941, le roi Sisowath Monivong, miné par les préoccupations face aux impérialismes japonais et thaïlandais, meurt à l'âge de soixante-cinq ans. L'un de ses fils, le prince Sisowath Monireth, apparaît comme le successeur le plus probable au sein de la très nombreuse famille royale. Mais le gouverneur général Jean Decoux, chargé de superviser la succession au trône, préfère faire accéder au trône un petit-fils de Monivong et neveu de Monireth, le prince Norodom Sihanouk, alors âgé de dix-huit ans et jugé plus facilement malléable.
En 1945 à la fin de la seconde guerre mondiale, les Japonais poussent à l'indépendance des composantes de l'Indochine française, en vue de susciter de nouveaux États souverains membres de la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.
En novembre 1949, le système de protectorat laisse la place à un statut d'État associé de l'Union française, toujours au sein de la Fédération indochinoise.
En 1953, pendant la guerre d'Indochine, le roi Norodom Sihanouk proclame l'indépendance du pays, que les accords de Genève réaffirment l'année suivante.
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La péninsule indochinoise résonne comme l’une des pièces maîtresses de l’empire colonial français. Menée par la politique coloniale de Napoléon III sous le second empire, c’est dès la moitié du XIXème siècle que la France annexe l’Indochine.
C’est donc l’ensemble de la région qui foisonne de vestiges de cette époque caractérisée par un style architectural unique. Dans de grandes villes comme dans de petits villages plus reculés, ces bâtiments d’un genre à part, vous touchent par l’imagerie pittoresque qui s’en dégage. Ces villas et bâtiments administratifs d’un temps révolu fascinent par l’audacieuse créativité de leurs architectes. Des façades jaunes ocre à colonnades, aux carrelages aux motifs floraux et jusqu’à la construction d’édifices de conception Art Déco ou Néoclassique, le Cambodge fut l’objet d’expérimentations architecturales les plus variées.
Considérée comme la "perle de l'Extrême Orient" durant le protectorat français, Phnom Penh, la capitale du Cambodge possède encore aujourd'hui un patrimoine architectural colonial remarquable. De nombreuses anciennes demeures coloniales sont disséminées au quatre coins de la capitale et les pièces maîtresses de l'architecture coloniale qui donnent un charme indéniable à cette ville attachante.
Guide en bus électrique
La perle d'Asie
Les batiments coloniaux
Lettre Ang Duong à Napoléon III
Edifiée en selon les plans de l’architecte français Daniel Fabre, la Poste de Phnom Penh fut le premier bâtiment administratif construit par le protectorat et se nommait alors « Hôtel des Postes et Télégraphe ». Plusieurs fois agrandie et rénovée au fil des décennies, sa dernière transformation date de 2004.
La poste centrale de Phnom Penh est l'un des plus remarquables héritages architecturaux coloniaux de la ville. Elle est à l'époque le premier bâtiment administratif construit par le protectorat. Toujours active, rendez-vous à l'intérieur pour découvrir sa décoration désuète.
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Style haussmannien : avec ses façades en pierre et ses toits mansardés avec du fer forgé.
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Style néo-classique : ses balustrades, ses frontons sculptés de stuc, colonnes et balcons.
Ayant servi de décor au film "City of Ghosts" en 2002, l'ancien commissariat est resté pratiquement inoccupé pendant plus d'une décennie. Selon les médias, l'enceinte de l'ancien commissariat de la police coloniale, qui appartient désormais au conglomérat Royal Group, est devenue un point de rencontre local grâce aux terrains de volley-ball installés dans ses murs.
L’ancien commissariat de police, tout proche, est dans un état calamiteux, proche de la ruine. Il appartient à un propriétaire privé qui n’y a effectué aucun travaux. Il est habité par plusieurs familles qui y squattent. Un arbre a poussé sur son toit et ses racines descendent le long du mur jusque dans la cour.
Créée le 21 janvier 1875, avec son siège à Paris, la Banque de l’Indochine était une banque commerciale et marchande privée à laquelle le gouvernement français avait octroyé le privilège d’émettre de la monnaie en Indochine.
À partir de 1878, la Banque de l’Indochine a commencé à émettre la piastre de commerce comme monnaie utilisée au Cambodge, au Laos et au Vietnam pour faciliter le négoce et le financement des colonies françaises. La Banque d’Indochine a ouvert des succursales à Phnom Penh en 1892 et à Battambang en 1904, ainsi que de nombreux autres bureaux en Asie-Pacifique.
La Banque d’Indochine a officiellement perdu son privilège d’émission en 1948. Quelques années plus tard, le Cambodge a obtenu son indépendance et a commencé à émettre sa propre monnaie nationale, le riel.
L'ancienne banque d'Indochine au Cambodge devenue après l'indépendance propriété de la maison de la famille cambodgienne Van, ce superbe édifice de style Belle Epoque magnifiquement rénové abrite aujourd'hui l'une des tables les plus raffinées de la capitale. Dans un décor colonial aux boiseries et au carrelage en mosaïque d'origine, vous profiterez d'une sublime expérience gastronomique.
Les locaux de l'AFD.
Le musée SOSORO - Preah Srey ICANAVRMAN Museum
C’est au numéro 16 de la rue 106 que nous nous arrêterons, face à un édifice majestueux qui hébergeait autrefois l’ancienne mairie de la capitale
résumé du musée sur :
www.cambodgemag.com===
En juin 1906, le roi Sisowath entreprit un voyage en France qui, selon la norme d'aujourd'hui, serait considéré comme une relation publique pour le Cambodge. Comme l'écrit Olivier de Bernon dans son introduction au livre "Voyage en France du Roi Sisowath", "ce voyage a été extravagant par la publicité qu'il a suscitée et l'engouement du public qu'il a produit".
Selon la légende, le Wat Phnom aurait été construit en 1373 pour abriter des statues du Bouddha sur un tertre boisé de 27 m de haut, quand la capitale khmère était toujours à Angkor près de Siem Reap actuel. C'est Daun Penh ("Grand-mère Penh" ដូនពេញ), une riche veuve, qui aurait découvert quatre statues du Bouddha en bronze et une en pierre dans un tronc d'arbre échoué sur les berges du Mékong. La statue en pierre est décrite comme une divinité debout, tenant un bâton et une conque, les cheveux relevés en chignon (ce qui ressemblerait plus à une image de Vishnou). Cette statue a été nommée Neak Ta Preah Cau.
Après avoir découvert les statues et les avoir placées sous un auvent provisoire, Daun Penh aurait élevé la colline à côté de sa maison et fait construire le sanctuaire abritant les statues, utilisant le bois du tronc qui avait descendu le Mékong pour la charpente. Un monastère fut ensuite installé à l'ouest de la colline.
Cette découverte est considérée comme une bénédiction sacrée, et avec certains signes du transfert de la capitale khmère à Phnom Penh depuis Angkor
Le temple a donné son nom à la ville de Phnom Penh.
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Sur le côté Est de la colline, un grand escalier encadré par deux nâgas mène à l'entrée principale du wat.
Le Naga est un gardien et un protecteur, médiateur entre ciel et terre, intercesseur entre ce monde et l’au-delà. Les Nagas apportent la prospérité. Leur mue cyclique leur confère un lien avec l’immortalité.Le Naga apparaît également dans la vie du Bouddha : durant la méditation du Bouddha, s’éleva un orage violent qui fit monter les eaux. Le Naga à sept têtes Muchalinda, surgit alors d’entre les racines de l’arbre sous lequel Bouddha méditait, et déploya ses sept têtes pour le protéger jusqu’à ce que les flots se retirent. Le Bouddha obtint ainsi la dévotion du Naga et des eaux sur lequel il régnait.
Et en haut 2 lions protecteurs aussi.
Les apsaras sont aussi des guerrières protectrices, sur les toits des temples comme ornements. Elles surgissent de l'eau mais elles sont aussi célestes.
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Le bâtiment actuel date de 1926, il renferme de nombreuses statues du Bouddha,
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Ainsi que des peintures murales relatant les récits de Jakata et du Reamker. Outre les fresques murales, le plafond du bâtiment principal est aussi décoré par d’anciennes peintures.
Les Jakatas sont des histoires sur les naissances, Bouddha va raconter à ses disciples ses souvenirs de vies antérieures et ceux-ci vont à leur tour les transmettre.
Le Reamker est la version khmer du Ramayana, la 'bible' d'Asie, un long poème épique de 24 000 versets écrit en sanscrit entre 1500 et 600 avant notre ère. Elle met en scène cinq personnages hommes-dieux-animaux, dont les apsaras (danseuses classiques khmers) narrent les aventures à l'aide d'une danse extrêmement codifiée où chaque geste a un sens.
Les noms des héros ont été khmèrisés et ce sont plus des héros humains que des dieux descendus sur terre. (en cela, l'oeuvre refléte les conflits brahmano-bouddhistes des temps d'Angkor ; Le Ramayana est brahmaniste, le Reamker est un Ramayana traité par des bouddhistes..).
Le Reamker est plus réaliste, terre à terre que le Ramayana.
Préah Ream ( "Rama" dans le Ramayana ), son frère Préah Lak, sa femme Neang Séda ( Sita ),
Reap ( Ravana ), roi du royaume des géants le Lanka, qui cherche par tous les moyens à séduire Neang Séda et qui est donc l'ennemi mortel de Préah Ream. Concomitamment la soeur de Reap, Surpanakhar tentera de séduire Préah Ream...
Hanuman, chef de l'armée des singes et vassal instable de Préah Ream.
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Autour du sanctuaire majeur se trouvent de nombreux autels plus petits, dont un consacré à madame Penh, représentée par une statue polychrome moderne.
A l'angle sud-ouest du temple et du stupa se trouve un petit sanctuaire dédié à Daun Penh. Les fidèles apportent ainsi des offrandes et prient dans ce sanctuaire pour honorer cette personnalité légendaire.
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À l'ouest du vihara, le sanctuaire principal, se trouve aussi un stūpa renfermant les cendres du roi Ponhea Yat, premier roi du Cambodge à choisir Phnom Penh / Chatomuk (les quatres bras du fleuve) pour capitale en 1431. Le roi fut chassé par les Thai, c'est la chute de l'empire khmer.
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1909. STATUE DE SA MAJESTE SISOWATH AU PIED DE LA COLLINE DE MME PENH. POUR COMMEMORER LA RESTITUTION PAR LA THAÏLANDE,(LE 23 MARS 1907, SOUS SON REGNE), DES 3 PROVINCES DE BATTAMBANG, SIEM REAP et BANTEAY MEAN CHEY (PROVINCE DE SISOPHON)
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En poursuivant un peu au nord, en-dessous du vihara, vous trouverez un sanctuaire dédié au génie Preah Chau. C’est une idole particulièrement vénérée par les Vietnamiens.
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La colline comprend aussi un petit sanctuaire bouddhiste chinois.
Dans la chambre à droite de l’autel principal est installée une statue de Confucius
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Ainsi que deux figures chinoises des sages Thang Cheng et Thang Thay.
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En bas de la colline, dans le coin nord-ouest du complexe, vous pouvez visiter le musée renfermant plusieurs statues anciennes et historiques.
Oeuvre de l'architecte français Louis Chauchon, le bâtiment abritait une collection initiale de quelque 3000 livres, principalement en français. Après l'indépendance en 1954, l'édition cambodgienne a connu une croissance constante, ce qui s'est reflété dans l'augmentation du nombre de livres en langue khmère à la bibliothèque nationale. Si plus de 80 % des ouvrages ont été détruits par les khmers rouges, la bibliothèque renferme aujourd'hui plus de 100 000 ouvrages en langues variées. Vous pouvez visiter la bibliothèque nationale durant les horaires d'ouverture et profiter de ses beaux jardins.
Historique, iconique et flamboyante, la construction de l'hôtel Le Royal de Phnom Penh est initiée par la Société des grands hôtels d’Indochine et est confiée aux architectes Jean Desbois et Ernest Hébrard de 1923 à 1924, pendant les années folles.
L'hôtel Le Royal présente une architecture néoclassique avec ses façades symétriques, ses balcons et ses détails ornementaux élaborés.
Il a accueilli régulièrement des stars, comme Charlie Chaplin, Jacqueline Kennedy-Onassis, André Malraux et Général de Gaulle.
L’inauguration officielle, à laquelle était présent le roi Sisowath Monivong, a lieu le 20 novembre 1929. Les premiers clients sont impressionnés par sa façade imposante, son intérieur élégant et son aura d'opulence. Les stars du monde entier y séjournent comme Jacqueline Kennedy ou Charlie Chaplin. Venez séjourner dans ce lieu mythique chargé d'histoire ou simplement prendre un verre au magnifique bar pour apprécier sa façade restaurée dans son blanc neigeux d'origine derrière laquelle se cache une décoration coloniale exquise.
La gare de Phnom Penh est un exemple emblématique de l'architecture Art Déco, avec ses lignes géométriques, ses motifs stylisés et ses détails caractéristiques de cette période.
Construite par l'architecte Jean Desbois en 1932, elle aussi en béton armé comme le marché central, la gare de Phnom Penh est un formidable exemple de l'architecture Art Déco pendant l'époque coloniale. Elle était à l'époque le terminus de la ligne reliant la capitale à Battambang, deuxième ville du pays. Si la guerre civile fit cesser le service ferroviaire pendant quelques décennies, différents plans d’investissement ont depuis relancer le train au Cambodge avec la réhabilitation de lignes desservant de nouveau Battambang mais aussi Sihanoukville et Poipet à la frontière thaïlandaise.
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C’est en 1950 que le Lycée Français René Descartes ouvre ses portes à des élèves pour la première fois : il y a alors 252 élèves répartis en 2de, 1re et terminale dans ce que l’on appelle le « Grand Lycée », aujourd’hui, bâtiment de la faculté des sciences du management ( NUM : Nantional Université Managment)
Le Lycée est officiellement inauguré au mois de mars 1951, en présence du président de l’Assemblée de l’Union française, Albert Sarrault. Parmi les premiers élèves, Monique Izzi… devenue Norodom Monineath Sihanouk.
Les années 50-60, une sorte de belle époque : le lycée compte plus de 2000 élèves. La vie des Cartésiens est marquée par les compétitions sportives, les nuits olympiques que le Lycée organise, les pièces de théâtre… les pauses déjeuner au Cercle Sportif Khmer : il suffit alors de traverser la rue pour aller se baigner à la piscine (actuellement Embassade des Etats Unis). Le lycée a même un internat situé derrière le terrain de sport.
Une partie de l'ancien canal, plus tard comblé dans les années 1920, peut être considérée comme le mince "Parc de la Liberté" qui s'étend entre les rues 106 et 108. Un autre pont autrefois célèbre, le Pont des Nagas, a également été démoli, puis reconstruit dans son état d'origine. L'emplacement est juste au sud de Wat Phnom en haut du boulevard Norodom. Le pont, attribué par une source française à Daniel Fabre et achevé en 1892, reliait les quartiers chinois et européen et était également connu sous le nom de pont du Trésor en raison de son emplacement à côté d'un autre bâtiment Fabre - Trésor du Cambodge - le Trésor national (également construit en 1892). Le Bridge Tower Building a été démoli vers 2012.
Style art deco
Fleuron de ce patrimoine, le « Phsar Thmey » ou marché central, y occupe une place de choix. Au coeur de Phnom Penh et formant une croix vue du ciel, il est considéré comme le plus grand marché d’Asie, à son inauguration en 1937. Sa réputation dépassa alors aisément les frontières du Cambodge.
Cet édifice en béton, novateur pour l'époque, de style Art Déco est l'un des emblèmes de la capitale cambodgienne. Également connu sous le nom de Phsar Thmei, cette imposante structure est l’œuvre de plusieurs architectes internationaux. Construit vers la fin de 1930, le marché central se distingue par son superbe dôme de 50 mètres de diamètre prolongé de quatre ailes de 50 mètres de long. A l'époque, le marché central de Phnom Penh était un des plus grands du monde. Superbement rénové, il accueille aujourd'hui de nombreuses échoppes, boutiques, étals et stands de nourriture.
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Le marché central dans les années 1950. La construction dura de 1935 à 1937, sous la direction des architectes Louis Chauchon et Wladimir Kandaouroff. Lors de son inauguration, en 1937, il était considéré comme le plus grand d’Asie.
Quand le roi Norodom Ier (1860-1904) a signé un traité de protection avec la France en 1863, la capitale de Cambodge était encore à Oudong, environ 45 kilomètres au nord-ouest de Phnom Penh. Le palais a été construit après que le roi Norodom Ier eut déménagé la capitale royale d'Oudong à Phnom Penh. Le premier palais royal édifié à l'emplacement actuel a été conçu par l'architecte Neak Okhna Mak Tepnimith et construit par le protectorat français en 1866.
Nous avons donc à la fois une architecture khmère et néo-classique. Le Palais a des éléments néo-classiques tels que des colonnes, des frontons et d'élégants détails architecturaux.
Il a été construit par étapes sur les restes d'une vieille citadelle appelée Banteay Kev (បន្ទាយកែវ). Il est orienté vers l'Est et situé sur la rive occidentale du Tonlé Sap et du Mékong, à un endroit appelé Chaktokmuk (une allusion au dieu Brahma), où le Mékong se divise en deux, ce qui forme les quatre bras.
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Le pavillon Napoléon III, situé à gauche de la salle du trône, a été offert par la France au roi Norodom en 1876. Ce pavillon à l’architecture originale en fer a été construit pour accueillir l’impératrice Eugénie lors de l’inauguration du canal de Suez.
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Palais du roi dans les années 1860-1870 avant le protectorat français
Le manoir du Foreign Correspondents Club, situé au bord de la rivière, était un restaurant et un hôtel actif jusqu'à sa récente fermeture pour d'importants travaux de rénovation, qui devraient être achevés d'ici la fin de l'année, selon le site web du FCC
Ce bâtiment de style coloniale idéalement situé sur le quai Sisowath courant le long du Tonlé Sap est un élément important de l'histoire journalistique de Phnom Penh durant les années 1990. Chaque soir, le bar était bondé de tout ce que la planète comptait comme grosse pointure du journalisme international. En fin d'après-midi, pénétrez dans l’antre des reporters de guerre pour prendre place sur ses terrasses à d'élégantes balustrades pour profiter du coucher de soleil sur le Tonlé Sap. Une adresse mythique de Phnom Penh !
Le FCC Phnom Penh lui-même est installé dans un magnifique manoir colonial français au bord de la rivière qui était une résidence privée construite pour la première fois en 1917. Désormais un établissement intemporel, ces salles sacrées ont été témoins de l'étendue de l'histoire moderne du Cambodge, contribuant même à son développement culturel, politique et conversations sociétales, accueillant des panels humanitaires pertinents et des expositions d'art contemporain, gagnant à juste titre sa réputation de «centre culturel et intellectuel de la capitale», selon The Phnom Penh Post.
Ses origines datent de la création de l'École des arts cambodgiens, fondée en 1918 par George Groslier. L'école est fermée durant la période du Kampuchéa démocratique. En 1965, l'institution fusionne avec l'École nationale de théâtre pour former l'Université royale des beaux-arts. Durant la période du Kampuchéa démocratique, l'université ferme ses portes comme la majorité des écoles supérieures du pays.
L'établissement rouvre ses portes en 1980 sous le nom d'École des beaux-arts. La même année, un deuxième campus est fondé sur un ancien quartier militaire dans le nord de la ville. L'obtention du statut d'université s'opère en 1989, et le suffixe « royale » est ajouté avec la restauration de la monarchie en 1993.
Un premier musée voit le jour en 1905 dans un bâtiment du palais royal mis à disposition par le roi Sisowath, mais qui apparaitra rapidement trop exigu, vu l'importance des collections.
En 1914, Albert Sarraut, gouverneur général de l'Indochine, décide, avec l'accord du souverain cambodgien, de confier à George Groslier la réalisation d'un nouveau musée. La construction des bâtiments, inspirés des temples khmers, dure de 1917 à 1924.
En 1918, une partie des bâtiments est ouverte au public et le musée s'appelle alors musée du Cambodge.
Le 13 avril 1920, à l'occasion du nouvel an khmer, il est inauguré dans sa configuration finale par le roi Sisowath et prend le nom de musée Albert-Sarraut.
À proximité, une ancienne villa royale a été transformée en entrée du Hyatt Regency, qui vient d'ouvrir ses portes.
Lorsque les clients arrivent dans l'allée de l'hôtel, ils sont accueillis par une pièce maîtresse accueillante, un magnifique bâtiment du patrimoine français flanqué de frangipaniers. Construite à l'origine comme une villa coloniale au début du XXe siècle, la maison coloniale de couleur citron soigneusement restaurée avec des volets en bois, des portes cintrées et un toit en tuiles de terre cuite sert désormais d'entrée à l'hôtel, offrant aux clients une expérience d'arrivée nostalgique.
Le Bureau de l'UNESCO à Phnom Penh est situé dans un bâtiment patrimonial près du Palais Royal. Sur la base de recherches, de nombreux experts ont conclu que ce bâtiment avait été construit par de riches marchands (peut-être d'origine chinoise) entre 1910 et 1920. Le bâtiment fait face au Veal Preah Meru (place du Mont Meru) en face du Musée national. Des cartes anciennes de Phnom Penh et une série de photographies des années 1920 attestent de l'existence de ce bâtiment à cette époque.
Entre 1979 et 1989, l'Unité de protection de la ville vietnamienne était située dans le bâtiment, et il a ensuite été remis au Département de la conservation, du temple antique, du musée et du tourisme de 1989 à 1991.
L'UNESCO a ouvert son bureau au Cambodge dans ce bâtiment unique en 1991. Le bâtiment est l'un des rares bâtiments du patrimoine urbain restants à Phnom Penh. Le bâtiment incarne l'engagement de longue date de l'UNESCO en faveur de la paix, du développement durable et du dialogue interculturel au Cambodge.